Tiers-lieux dans Convent Glen Orléans Wood

Matthieu Gagnon, Vice-président

L’Allée des citrouilles organisée par mon collègue membre du conseil d’administration de l’association communautaire, Arnold van den Hoeven, m’a fait prendre conscience de deux choses importantes : nos voisins sont généralement géniaux et nous avons besoin de plus d’événements de ce genre. Pour moi, le point fort de l’événement a été son caractère décontracté. Le parc, un vendredi soir ordinaire, est un lieu vide de monde. Ce vendredi soir, c’était un endroit idéal pour les enfants. L’ingrédient clé de cet événement agréable était, sans vouloir diminuer la préparation d’Arnold, les gens. 

Comme la plupart des gens, ma famille passe généralement ses soirées seule dans sa maison. Bien que cela soit agréable la plupart du temps, il serait bon d’avoir plus d’occasions de passer des soirées comme celle de l’Allée des citrouilles. La question que je me suis posée à l’issue de l’événement était de savoir comment faire pour que ces soirées aient lieu. De préférence avec peu ou pas d’efforts et sans frais. Comment faire en sorte que suffisamment de personnes sortent de chez elles pendant leur temps libre pour passer un bon moment ? 

Je ne veux pas avoir à organiser des événements, à me tenir au courant de tout ce que les différents groupes communautaires prévoient, ou à réfléchir sérieusement à la logistique nécessaire pour me rendre à un événement juste pour pouvoir participer à la vie de ma communauté. Je ne veux pas non plus me sentir mal de manquer de rares événements. 

Après y avoir réfléchi, je pense que nous devons faire deux choses pour que ces occasions se produisent plus souvent : changer les habitudes des gens pour qu’ils recherchent des occasions de sortir de chez eux et créer des lieux qui donnent envie aux gens de sortir. 

Les urbanistes appellent souvent ces lieux des « tiers-lieux » (ni résidence, ni travail). Un troisième lieu est un endroit où des personnes de tous horizons peuvent se rencontrer pour parler et passer du temps en toute décontraction. Un troisième lieu doit être discret et facile d’accès sans trop de réflexion. 

La composition actuelle du conseil d’administration de l’association communautaire reflète la valeur d’un troisième lieu. Arnold et Rob ont tous deux été recrutés à l’occasion de visites de parcs où j’ai discuté avec eux d’urbanisme et de mon intérêt pour l’amélioration de notre quartier, en particulier pour nos enfants. Les tiers-lieux favorisent les liens communautaires entre des personnes qui n’interagissent pas normalement. Si nous voulons résoudre les nombreux problèmes liés à la faiblesse des liens sociaux et à l’isolement, nous devons créer davantage de ces lieux. 

Comment créer des tiers-lieux plus nombreux et de meilleure qualité dans nos quartiers ? Il y a deux façons d’y parvenir. La première consiste à créer des espaces publics qui peuvent servir de troisième lieu et la seconde à encourager les entreprises qui peuvent accueillir ces rassemblements informels d’habitués. 

La plupart des espaces publics de notre communauté sont des espaces verts. Cependant, ces espaces verts sont pour la plupart des pelouses tondues avec quelques arbres. Les structures de jeux pour enfants montrent qu’il suffit de peu de choses pour en faire un troisième lieu. Mise en place de structures de jeu de base pour les adultes. J’imagine que quelques fers à cheval, des jeux de fléchettes, des terrains de pétanque ou même un jardin communautaire pour permettre aux adultes de jouer pendant que les enfants sont sur les structures de jeux seraient parfaits. Même l’ajout de quelques tables de pique-nique ou de bancs de manière à créer un espace public convivial serait une bonne chose (de préférence à l’ombre et non à côté d’une poubelle remplie de crottes de chien).

Cela permettrait aux parents de mieux interagir et de s’amuser davantage. Cela permettrait également aux adultes sans enfants de venir au parc et d’interagir avec leurs voisins. Cela permettrait également à un plus grand nombre d’enfants de se rendre au parc sans être accompagnés, car la probabilité que des adultes familiers soient présents serait élevée. Cela permettrait aux experts en urbanisme extravertis de parler aux voisins et d’avoir une vision plus ancrée dans la réalité lorsqu’ils rencontrent notre conseiller municipal pour parler des changements à venir dans le quartier. 

Pour les entreprises, je pense qu’il serait difficile, mais pas insurmontable, d’en créer d’autres dans les zones actuellement mal desservies. Il y a un certain nombre d’entreprises qui feraient l’affaire, comme des bars et des cafés, sur St-Joseph, qui sont facilement accessibles aux personnes vivant à proximité. Cependant, ceux d’entre nous qui habitent de l’autre côté de la rue 174 n’ont que peu d’options s’ils veulent simplement passer par là. Je pensais que le problème principal était la densité, mais nous en avons une bonne quantité, surtout à Orléans Wood. Ce qui nous manque, ce sont de bons emplacements pour accueillir ces entreprises. Les espaces commerciaux sont isolés des zones résidentielles, ce qui fait qu’il est difficile pour les gens de s’y rendre sans avoir à prendre la voiture. Bien que le nouveau règlement de zonage encourage la création d’aménagements polyvalents le long des corridors mineurs, il ne va pas assez loin pour permettre aux entreprises commerciales à faible impact de s’installer dans les rues résidentielles. De petites entreprises telles que des cafés, des magasins de quartier ou des glaciers pourraient être facilement intégrées dans une maison individuelle et servir de troisième lieu pour ce quartier, mais il n’est pas prévu de les autoriser dans le cadre de ce cycle de révision du règlement de zonage (du moins à ma connaissance, mais je n’ai pas passé le projet au peigne fin).

En tant que conseil d’administration, nous avons inscrit la création de tiers lieux dans notre plan stratégique. Nous travaillons avec notre conseillère, Laura Dudas, pour veiller à ce que les développements dans notre communauté respectent les plans officiels. Nous sommes constamment à la recherche de moyens d’améliorer nos services publics.